Emmanuel Macron reconnaît l’injustice de la dette imposée à Haïti, mais sans engagement de réparation

Le président français Emmanuel Macron a reconnu, ce mardi, le caractère profondément injuste de la « rançon » imposée à Haïti en 1825. Cette dette, qui s’élevait à l’époque à 150 millions de francs-or – l’équivalent de plus de 20 milliards d’euros actuels – avait été exigée par la France en échange de la reconnaissance officielle de l’indépendance haïtienne. Un poids économique écrasant que le pays a supporté pendant plus d’un siècle, jusqu’à son remboursement final en 1947.

Dans une déclaration marquante, Macron a annoncé la création d’une commission mixte composée d’historiens français et haïtiens. Cette commission aura pour mission d’examiner l’histoire partagée entre les deux nations et de proposer des recommandations pour construire un avenir plus serein, basé sur la reconnaissance, la mémoire et la coopération.

Cependant, malgré cette reconnaissance symbolique de l’injustice historique, aucun engagement concret en matière de réparations financières n’a été pris par la France. Ce silence suscite des critiques de la part de nombreux observateurs et activistes qui estiment que la reconnaissance sans réparation risque de rester vide de sens.

La question des réparations à Haïti, longtemps mise sous silence sur la scène internationale, revient aujourd’hui au centre du débat. Cette démarche de la France sera-t-elle le début d’une justice réparatrice ou une simple tentative d’apaisement diplomatique sans suites concrètes ? Le temps et les actions futures de la commission nouvellement créée en diront long.

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